En réponse, M. Daniel Jouanneau a précisé que :
- ce prestige s'est dégradé car le nouveau président de la Cour est considéré comme inféodé au président Zardari qui l'a nommé. Certains des juges destitués par le président Musharraf ont été rétablis et d'autres non, ce qui crée de vives dissensions au sein même de la Cour et constitue un facteur de paralysie ;
- si le fonctionnement du système judiciaire suscite la défiance des Pakistanais, les avocats sont le fer de lance de la contestation au sein de la société civile. Ils ont organisé de grandes manifestations contre la destitution du président Chaudhry, et poursuivent leur action avec succès ; de nouvelles manifestations sont prévues, en principe les 15 et 16 mars, qui culmineront avec un rassemblement devant la Cour suprême.