Quand nous accompagnons celles qui sont en position d'être élues. Nous avions tenté avec une autre femme qui, comme moi, affichait clairement ses ambitions, l'expérience d'accompagner des femmes susceptibles d'endosser des responsabilités, en leur proposant des formations pour les sécuriser. Avec des résultats. L'une d'elles est devenue présidente de ligue dans une fédération importante. Les femmes n'osent pas, il faut les y aider.
En ce qui me concerne, j'étais depuis longtemps investie dans la fédération : il ne m'a pas été difficile de franchir le pas. Mais il n'en a pas été de même au Comité olympique, et les vieux réflexes sont revenus. Son président, qui voulait promouvoir la mixité et souhaitait intégrer le représentant d'une grande fédération, a mis un mois pour me convaincre. Et convaincre également, au reste, ses pairs, car ma fédération n'étant pas olympique, il a fallu rappeler que le Comité national olympique et sportif français était autant sportif qu'olympique...
Mais si le premier obstacle à l'accès aux responsabilités vient des femmes elles-mêmes, il n'est pas non plus facile, ensuite, de vivre au quotidien dans un milieu majoritairement masculin. Nous restons bien minoritaires. Il faut persévérer, et participer aux évolutions quotidiennes. La possibilité d'avoir recours au scrutin de liste pour les élections fédérales m'est un espoir. Avec le scrutin uninominal, les femmes craignent trop d'aller seules à l'échec.