Intervention de François Marc

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 3 février 2010 : 1ère réunion
Loi de finances rectificative pour 2010 — Audition de Mme Carol Sirou présidente de standard & poor's pour la france Mm. Pierre Cailleteau managing director arnaud mares senior vice-president du groupe d'analyse risque souverain de moody's france et M. Eric Paget-blanc head of supranational ratings de fitchratings france

Photo de François MarcFrançois Marc :

S'agissant de l'impact de la crise sur les Etats notés au dessus de la moyenne, il a souligné, en réponse à M. François Marc, que leur capacité d'ajustement en matière de flexibilité financière, sociale et économique constitue le critère déterminant d'appréciation à la baisse d'une notation. Ainsi, si le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l'Irlande ont été exposés à une crise économique très brutale, seule cette dernière a vu sa note dégradée en raison de sa plus faible réactivité aux aléas.

Par ailleurs, la taille des marchés financiers et le statut de monnaies de réserve du dollar et de l'euro demeurent des avantages essentiels pour les Etats qui doivent mobiliser une dette importante dans de bonnes conditions de marché. L'absence de ces caractéristiques a, par exemple, gravement déstabilisé le système financier islandais.

La France, par comparaison avec l'ensemble des pays de l'OCDE, conserve la note la plus haute grâce à une flexibilité financière élevée, une base fiscale stable et un volume important de recettes. Cependant, bien qu'elle soit le premier pays européen à avoir connu une croissance positive dès le troisième trimestre 2009, la persistance d'un déficit budgétaire élevé (8 % du PIB) et l'aggravation de la dette publique, sans aucun épisode de réduction de celle-ci, conduisent à s'interroger sur ses perspectives de sortie de crise.

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