S'agissant de l'impact de la crise sur les Etats notés au dessus de la moyenne, il a souligné, en réponse à M. François Marc, que leur capacité d'ajustement en matière de flexibilité financière, sociale et économique constitue le critère déterminant d'appréciation à la baisse d'une notation. Ainsi, si le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l'Irlande ont été exposés à une crise économique très brutale, seule cette dernière a vu sa note dégradée en raison de sa plus faible réactivité aux aléas.
Par ailleurs, la taille des marchés financiers et le statut de monnaies de réserve du dollar et de l'euro demeurent des avantages essentiels pour les Etats qui doivent mobiliser une dette importante dans de bonnes conditions de marché. L'absence de ces caractéristiques a, par exemple, gravement déstabilisé le système financier islandais.
La France, par comparaison avec l'ensemble des pays de l'OCDE, conserve la note la plus haute grâce à une flexibilité financière élevée, une base fiscale stable et un volume important de recettes. Cependant, bien qu'elle soit le premier pays européen à avoir connu une croissance positive dès le troisième trimestre 2009, la persistance d'un déficit budgétaire élevé (8 % du PIB) et l'aggravation de la dette publique, sans aucun épisode de réduction de celle-ci, conduisent à s'interroger sur ses perspectives de sortie de crise.