Il semble en particulier très important, a observé M. John Ryan, de s'interroger sur la manière de communiquer efficacement un risque au public. On peut en effet craindre qu'une des conséquences de la gestion de la crise soit que les autorités publiques aient quelque peu perdu l'appui du public. Si une nouvelle crise sanitaire se produisait et que l'Union européenne conseille aux gens de se faire vacciner, quelle serait leur réaction ? Ne risquerait-on pas qu'ils se refusent à suivre ce conseil, qu'ils s'interrogent sur l'utilité de la vaccination ? L'expérience de la grippe H1N1 met donc en relief la nécessité de définir une stratégie de communication réaliste, en adéquation avec la situation et susceptible de changer avec elle : s'il s'avère qu'une situation n'est pas aussi dramatique qu'on le pensait au début, il faut pouvoir moduler en conséquence les messages que l'on fait passer.