a confirmé que le HCSP n'a pas été consulté sur les commandes de vaccins et qu'il a simplement été « tenu au courant » de ces achats.
Il a rappelé que tout avait été fait, depuis des années, pour attiser la peur. C'est pourquoi, dès l'annonce des premiers cas de grippe A(H1N1)v, il était difficile d'imaginer autre chose que l'émergence d'une pandémie. Le fait de réserver des doses de vaccins auprès des laboratoires pharmaceutiques et, ensuite, de résilier une partie des commandes n'est pas choquant. Cependant, ces commandes ne devaient pas guider la stratégie vaccinale : acheter 94 millions de doses ne signifiait pas qu'il fallait toutes les utiliser. Or, lorsque les vaccins sont arrivés, la stratégie vaccinale n'était plus adaptée.
La principale erreur, commise d'ailleurs à tous les niveaux décisionnels y compris au CTV, a été de réagir « bille en tête » dès les premières annonces de cas de grippe A(H1NI)v, alors que ces données devaient encore être confirmées. La préparation à une éventuelle vaccination de masse peut certes toujours être envisagée. Mais il faut ensuite adapter la stratégie vaccinale au fur et à mesure des nouvelles connaissances sur le virus.