a remarqué que dix signes d'appel, dans une période épidémique, peuvent être considérés comme un signe de certitude. De la même façon, au plus fort du pic épidémique de grippe H1N1 à la Réunion, une combinaison de symptômes permettait d'identifier la pathologie sans faire d'études sérologiques.
Une fois la pathologie identifiée, se pose la question de la réponse à apporter. Pour le chikungunya, la prescription de paracétamol a coïncidé avec une augmentation du nombre d'hépatites, ce qui donnait matière à la réalisation d'études randomisées par la Cellule interrégionale d'épidémiologie (CIRE) de la Réunion et de Mayotte. En l'absence de telles études, malgré les moyens structurels dont on dispose, il s'est adressé à Mme Chantal de Singly, directrice générale de l'ARS mise en place le 1er avril 2010.
En tout état de cause, la petite reprise des cas de chikungunya à la Réunion - une cinquantaine - a été exagérée dans les médias. Elle n'a pas remis en cause la préparation de l'équipe de France de football à la Réunion. L'hypermédiatisation ne doit pas conduire à des réactions telles que la limitation des déplacements à la Réunion. La cinquantaine de cas de chikungunya est mineure et complètement localisée. Elle pourrait cependant permettre de procéder à des études utiles pour l'avenir.
a insisté sur son souhait d'améliorer la recherche basée sur la médecine de terrain, ayant été mandaté par la conférence nationale des présidents des unions de médecins libéraux pour le projet « Horizon santé » de la direction générale de la santé (DGS). Dans ce cadre, un dialogue transversal doit associer tous les acteurs - médecins, patients, industriels...
Dans la conduite de ces travaux, il a indiqué qu'il ne dérogerait pas à la règle de l'absence de conflits d'intérêts. Il a évoqué à ce sujet la position prise par la Haute Autorité de santé (HAS) qui a déclaré : « les membres du groupe de travail ont communiqué leurs déclarations d'intérêt à la HAS. Elles ont été analysées et prises en compte ». Il a estimé que c'était insuffisant et que la HAS devrait s'inspirer, notamment, de l'exemple de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) : en cas de conflits d'intérêts sur une question, quelle que soit leur autorité en la matière, les experts devraient ne pas participer aux discussions et quitter la salle.