a souligné le rôle que le directeur général de l'INRS de l'époque, M. Dominique Moyen, avait joué dans la création du comité permanent amiante (CPA), comme en atteste une lettre du 16 novembre 1982, dans laquelle il prenait l'initiative de l'institution de ce comité. Il s'est dès lors demandé si, avec le recul, l'INRS n'avait pas servi à cautionner le lobby de l'amiante et si, par conséquent, dans cette affaire, il avait joué son rôle d'alerte des pouvoirs publics, des entreprises et des salariés. Rappelant que l'INRS avait toujours été favorable, et de façon persistante jusqu'à l'interdiction de l'amiante en 1997, à la politique de l'usage contrôlé de ce matériau, qui était aussi celle des professionnels du secteur, il a souhaité savoir comment cette position pouvait être défendue, alors que les risques de l'amiante sur la santé étaient connus depuis longtemps, et s'il était exagéré d'affirmer que l'INRS avait privilégié une logique industrielle sur l'objectif de santé publique.