a considéré qu'un tel dispositif, qui tend à se passer d'une prescription médicale, ne serait envisageable qu'en cas de crise sanitaire grave. En France, elle a rappelé qu'en ce qui concerne la vaccination, le médecin demeure en effet, à l'exception de cas particuliers, responsable de l'acte de vaccination, contrairement à d'autres pays comme la Finlande. On avance seulement lentement vers une « libéralisation » de l'acte de vaccination.
Revenant sur la prescription d'antiviraux, elle a ajouté que si leur usage a été circonscrit pour les très jeunes enfants, il a été très bénéfique pour les femmes enceintes. Ne pas proposer d'antiviraux correspondait à une perte de chances pour les malades. L'Argentine, par exemple, a eu du retard par rapport au Chili dans l'usage des antiviraux, et on a pu observer qu'à partir du moment où les antiviraux ont été largement administrés, la mortalité a nettement diminué en Argentine.
Elle a souligné que les décisions ont été prises dans une perspective de « bénéfice / risque », le risque étant double dans un contexte potentiel de sévérité : celui de ne pas donner le médicament en cas de maladie sérieuse et le risque inhérent au médicament (tolérance, résistance).
D'après le bulletin n°5 de pharmacovigilance de l'Afssaps, plus d'un million cent dix mille traitements d'oseltamivir Tamiflu et quatre cent mille traitements d'oseltamivir PG ont été distribués, soit plus de 7 fois plus qu'en période de grippe saisonnière traditionnelle (environ 200 000 traitements chaque année). Il est possible que cette administration ait contribué à limiter la survenue de formes graves.
Enfin, il est important de signaler le travail de grande qualité réalisé en pharmacovigilance par l'Afssaps dans le domaine des antiviraux INA.