Intervention de Jacques Legendre

Commission des affaires culturelles, familiales et sociales — Réunion du 24 octobre 2006 : 1ère réunion
Projet de loi de finances pour 2007 — Audition de Mme Brigitte Girardin ministre déléguée à la coopération et à la francophonie

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre, rapporteur pour avis des crédits de la mission « Aide publique au développement » :

a d'abord interrogé la ministre sur les suites du sommet de la Francophonie qui s'est tenu à Bucarest. Il a demandé des précisions sur les retouches qui devraient être apportées à la nouvelle programmation quadriennale 2006-2009 pour mettre en oeuvre les décisions prises par les chefs d'Etat et de Gouvernement.

Evoquant l'entrée dans l'organisation internationale de la Francophonie de nouveaux arrivants, il s'est réjoui de l'adhésion du Mozambique, situé face à Madagascar et du Ghana, qui est entouré de pays francophones. Il a exprimé, en revanche, la perplexité que lui inspirait l'entrée de pays européens dont la fibre francophone ne lui paraissait pas évidente, comme l'Ukraine et Chypre. Tout en reconnaissant l'intérêt que 14 des 27 Etats de l'Union européenne soient maintenant membres de la Francophonie, il s'est cependant demandé quels étaient les engagements que l'Ukraine et Chypre avaient pris pour améliorer la situation de la langue française sur leur territoire.

Il a craint qu'une trop grande expansion de la Francophonie ne conduise à la dilution de ses objectifs et ne la transforme en une « auberge espagnole » où chacun apporterait ses préoccupations.

Evoquant ensuite le financement du Fonds multilatéral unique, M. Jacques Legendre, rapporteur pour avis des crédits de la mission « Aide publique au développement », a rappelé qu'on avait pu constater dans le passé un écart important entre les annonces des différents Etats et leurs versements effectifs, qui n'en représentaient qu'approximativement la moitié.

Il s'est réjoui de ce que cet écart se soit fortement réduit en 2005 et a demandé s'il s'agissait d'une embellie exceptionnelle ou si les données de 2006 laissaient espérer une évolution durable. Il a ensuite souhaité savoir dans quelle mesure la mise en réserve légale de 5 % des crédits était conciliable avec nos engagements internationaux au sein de la Francophonie.

Il a interrogé ensuite la ministre sur les perspectives de ratification de la Convention de l'UNESCO sur la diversité culturelle, rappelant que son entrée en vigueur était subordonnée à sa ratification par 30 Etats dans un délai donné.

Le rapporteur pour avis a rappelé, ensuite, que la France contribuait à concurrence des trois quarts au financement de l'université Senghor. Or son budget global -2,4 millions d'euros- paraît élevé au regard de ses effectifs : 130 étudiants sur 2 ans. Il a demandé s'il était envisagé d'augmenter leur nombre, ou de procéder au recrutement des promotions chaque année, et non plus tous les deux ans.

Il a souhaité savoir, également, si l'université assurait un suivi de ses étudiants à l'issue de leur diplôme pour évaluer l'adéquation de leur formation à leur parcours professionnel.

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