Sur la question d'un « Saint-Malo 2 », M. Robert Walter a exprimé son sentiment que M. David Cameron, chef du parti conservateur britannique, et le président Nicolas Sarkozy souhaitaient sincèrement coopérer pour lancer de nouvelles initiatives. Il a ajouté qu'il était dans l'intérêt de la France et du Royaume-Uni, actuellement confrontés à de graves problèmes économiques impliquant une réduction des dépenses de défense, de coopérer étroitement s'ils souhaitaient concrétiser leurs ambitions.
Il a reconnu que, du fait des contraintes budgétaires, le gouvernement britannique, de quelque parti qu'il soit, s'opposait à toute idée de doublon mais souhaitait renforcer la capacité européenne de défense. Il lui a paru absurde que l'Union européenne, la plus grande alliance d'Etats au monde, s'avère encore incapable de construire une défense autonome faute de moyens et a estimé que l'Union européenne devait renforcer son autonomie au sein de l'Alliance, ce qui signifie qu'elle y apporte davantage de contributions.
Sur la question de la France et de l'OTAN, M. Robert Walter a suggéré que l'Europe s'implique davantage dans l'OTAN pour développer une vraie défense. Il a précisé que, si les relations Union européenne/OTAN souffraient de problèmes bureaucratiques et politiques du fait notamment des désaccords entre Chypre, la Turquie et la Grèce, en revanche, au niveau opérationnel, les commandements étaient tout à fait capables de travailler ensemble.
S'agissant de l'Afghanistan, M. Robert Walter a jugé absurde que la mission EUPOL en Afghanistan, comme la mission Atalante en Somalie n'aient pas accès à la protection des FIAS, ni à ses communications et que les systèmes de communication de l'OTAN ne soient pas accessibles aux missions de l'Union européenne réalisées en dehors des accords de Berlin plus.