a remarqué que si la grande distribution portait l'image de marque de la France à l'étranger, la standardisation du goût qui l'accompagne joue un rôle négatif sur l'image de la gastronomie française. Il s'est ensuite étonné qu'aucune initiative n'ait été prise pour créer une restauration rapide à la française, alors que l'Italie a très bien réussi sur ce créneau.
En réponse, M. André Daguin a apporté les précisions suivantes :
- il est de la responsabilité du consommateur, qu'il soit un particulier ou une collectivité, de ne plus acheter de produits médiocres ou de mauvaise qualité ;
- l'objectif de qualité ne se limite pas au segment haut du secteur de la restauration mais concerne l'ensemble de la cuisine française ;
- le produit surgelé n'est pas condamnable en soi, mais l'utilisation de produits frais est la condition d'une amélioration des qualités des repas ;
- la cuisine française est le produit de la juxtaposition de plusieurs cuisines régionales et le résultat d'apports successifs, d'où sa très grande variété ;
- depuis 2004, le secteur de la restauration est celui où les horaires de travail ont le plus baissé et les salaires le plus augmenté ; les problèmes de recrutement dans le secteur de la restauration sont moins liés à la faiblesse des salaires et aux conditions de travail qu'à la contrainte qui pèse sur les salariés d'être soumis à des conditions de vie décalées ;
- le secteur de la restauration a permis de créer 20 000 emplois par an jusqu'en 2008. Peu de secteurs ont un bilan en termes d'emploi aussi positif.