Intervention de Claude Cochonneau

Mission commune d'information sur le fonctionnement des dispositifs de formation professionnelle — Réunion du 25 avril 2007 : 2ème réunion
Audition de Mm. Claude Cochonneau et christian decerle vice-présidents patrick ferrere directeur général et Mme Sylvie Giraud chargée de mission de la fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles fnsea

Claude Cochonneau :

a rappelé que le métier d'agriculteur était en pleine transformation, qu'il était, en particulier, tributaire de décisions nationales ou internationales complexes et que la formation professionnelle était, dans ces conditions, une nécessité.

Il a évoqué la fécondité de l'enseignement agricole, qui a prouvé son efficacité sur l'ensemble du territoire en s'efforçant de permettre à chaque exploitant de trouver dans son environnement géographique immédiat une formation adaptée. Il a signalé que se profilait, pour l'avenir, une tendance croissante des chefs d'exploitation à déléguer à des intervenants extérieurs des tâches de gestion et d'administration. Il a précisé que le niveau traditionnellement exigé pour l'installation comme exploitant était le niveau du baccalauréat mais que de plus en plus d'agriculteurs étaient titulaires d'un brevet de technicien supérieur (BTS) ou d'un diplôme d'ingénieur. Il a enfin souligné la nécessité de rester très attentif au maintien d'une formation tout au long de la vie.

En réponse à une demande de précision de M. Jean-Claude Carle, président, M. Christian Decerle a indiqué qu'une des originalités du système de formation professionnelle agricole était le prélèvement de la cotisation de formation professionnelle par la Mutualité sociale agricole dans des conditions efficaces. Il a signalé qu'une difficulté était née du fait que les petits contributeurs n'avaient pas à acquitter la cotisation afférente au congé individuel de formation (CIF) mais que le législateur avait autorisé la mutualisation et la « fongibilité » des crédits consacrés aux diverses actions de formation, ce qui permet de continuer à financer ces stages de longue durée.

Il a ensuite évoqué les efforts de la branche agricole pour aider les multiples petites entreprises à prendre conscience de la nécessité de la formation, en prenant l'exemple de stages destinés à progresser dans l'accueil du public pour faciliter la vente directe des produits agricoles au consommateur.

Il s'est félicité de la croissance des actions bénéficiant de cofinancements régionaux et a rappelé le rôle pionnier de l'agriculture, qui a institué, dès 1982, la mutualisation des fonds consacrés au plan de formation.

Il a enfin signalé que la dissémination des partenaires de formation suscitait des difficultés notamment pour répondre aux besoins spécifiques, en zone de montagne, des bi-actifs - agriculteurs et moniteurs de sport, par exemple - qui relèvent d'organismes collecteurs ayant des logiques de fonctionnement mal articulées.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion