La presse écrite a-t-elle les moyens de faire évoluer les goûts du public ? Petit à petit, peut-être, mais pas d'une manière antijournalistique. A L'Equipe, nous ne nous fondons pas seulement sur les études d'impact : malgré le faible intérêt des lecteurs, nous accordons une certaine place au sport féminin, parfois en tant que sujet de société. L'Equipe magazine, qui paraît le samedi et dont le lectorat est un peu plus féminin, en traite d'ailleurs plus largement. Mais notre influence est sans commune mesure avec celle de la télévision : nous vendons autour de 300 000 exemplaires, comme lors de la finale du Championnat du monde de handball. Nous subissons d'ailleurs l'érosion commune à toute la presse écrite.