Intervention de Roland Courteau

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 1er mars 2011 : 1ère réunion
Audition de M. Pierre Lellouche secrétaire d'état chargé du commerce extérieur

Photo de Roland CourteauRoland Courteau :

Le solde commercial de la France est resté excédentaire entre 1992 et 2003. Depuis, le déficit est devenu structurel. Au premier semestre 2010, il était de 24,5 milliards, 4 milliards de plus qu'au dernier semestre 2009. La flambée du prix du pétrole, l'appréciation de l'euro n'expliquent pas tout : entre 2003 et 2009, la hausse du prix du pétrole n'a pas compromis la vigueur du commerce international !

N'avons-nous pas pris trop de retard sur l'Allemagne en matière de recherche et d'innovation ? N'est-ce pas là qu'il faut agir ? Ne pâtissons-nous pas de notre orientation géographique, ciblée à 60 % sur l'Union européenne, alors que la croissance des ventes est deux fois supérieure hors zone euro ?

Les fondamentaux qui font la réussite de l'exportation dépendent de la politique économique d'un pays ; la politique commerciale ne vient qu'en appui. Dans combien de pays Ubifrance est-elle présente, de quels moyens dispose-t-elle ? Comment faire pour augmenter la part des grands contrats, qui ne représentent que 10 % de nos exportations ?

Le marché du vin est emblématique des carences de notre commerce extérieur. La part de marché du vin français chute. Il faut tout faire pour stimuler les ventes, comme l'Espagne, l'Australie et le Nouveau monde ont su le faire. L'État ne consacre que 12 millions d'euros à l'aide à l'exportation ; la région Languedoc-Roussillon, 18 à 20 millions ! Or le salut de la viticulture français réside dans l'exportation.

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