Intervention de François Autain

Commission des affaires sociales — Réunion du 21 janvier 2009 : 1ère réunion
Droits des malades et fin de vie — Audition de M. Jean Leonetti député

Photo de François AutainFrançois Autain :

a rappelé que le vote de la loi de 2005 s'était fait sans amendement du Sénat puisque le Gouvernement avait alors manifesté son opposition à toute modification du texte venu de l'Assemblée nationale. En conséquence, l'opposition avait quitté l'hémicycle et n'avait pas pris part au débat. Il a regretté que la législation en matière de fin de vie se fasse systématiquement sous l'emprise médiatique. Il a estimé que la mauvaise application de la loi de 2005 ne résulte pas d'un manque de moyens mais d'un défaut de clarté de son texte, à l'inverse de la loi de 2002 qui a été pleinement mise en oeuvre en l'espace de quatre ans. Il a par ailleurs constaté que sur les quatre-vingts personnes auditionnées par M. Jean Leonetti, soixante-dix partagent ses conceptions en matière d'euthanasie. Il s'agit là d'un refus de donner à tous les courants philosophiques la possibilité de s'exprimer et de reconnaître leur liberté de choix.

Enfin, il n'existe, à son sens, aucune différence réelle entre la sédation terminale et l'euthanasie, qui paraît beaucoup plus humaine que de laisser mourir par défaut d'alimentation et d'hydratation. L'acharnement palliatif a les mêmes effets néfastes que l'acharnement thérapeutique. Par ailleurs, les produits de sédation devraient également être mis à disposition des médecins de ville et des généralistes afin que ceux-ci puissent pratiquer des soins palliatifs étant donné l'insuffisance du nombre de lits.

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