D'après moi, cette importante commande de l'Allemagne reflète surtout sa volonté de retrouver des compétences technologiques perdues depuis l'époque Dornier et Messerschmitt et d'obtenir un meilleur taux de retour sur l'emploi. La même analyse vaut pour MTU qui a hérité du logiciel Fadec sans en avoir les compétences techniques ! Le chiffre de 40 A 400 M finalement commandés par l'Allemagne, que vous avancez dans votre note, ne se heurte-t-il pas à une clause du contrat qui limiterait à 10 la baisse globale des commandes ? Contrairement à vous, je ne suis nullement choqué par le retour du travail bilatéral qui permet de constituer des noyaux durs. D'autres pays pourront prendre le train en route sur des parties marginales si les mutualisations sont fructueuses. Enfin, si les États n'ont pas la volonté d'approfondir les mutualisations, n'est-ce pas aux industriels de prendre l'initiative ? Pourquoi nos industriels de l'armement terrestre n'auraient-ils pas, comme Rheinmetall en Allemagne ou BEA au Royaume-Uni, une vision de meccano industriel ? Ils doivent se regrouper pour éviter la disparition de ceux qui ne remporteront pas le marché des véhicules blindés de reconnaissance multirôles ou VBRM.