Effectivement, j'ai moi-même découvert avec surprise, à la lecture croisée du traité et du protocole, que les conditions de constitution de la CSP sont au fond assez faciles à remplir. Cela traduit l'idée que le plus important est de permettre au processus de démarrer. Il y a eu un rapport de l'un de nos collègues, un député allemand, montrant que les forces européennes au Kosovo sont incapables de travailler entre elles. Or personne n'a pris la moindre décision depuis. Une fois que les pays commenceront une coopération structurée, ils seront pris dans un engrenage vertueux. L'Europe est un processus engageant. S'agissant des pays qui se sont déclarés intéressés par la CSP, il s'agit pour l'instant de la Belgique, de la Hongrie et de la Pologne. Lors de mes rencontres avec les dirigeants tchèques eurosceptiques de la précédente majorité, ceux-ci m'ont dit qu'à titre personnel ils n'étaient pas enthousiastes, mais que si une telle coopération voyait le jour, ils ne pourraient pas rester à l'écart.