Nous venons d'assister à la confrontation de l'euroscepticisme et de l'euro-optimisme. Ce sur quoi nous pouvons nous rejoindre est qu'il n'y aura pas de CSP sans volonté politique et que, jusqu'à présent, cette volonté politique se manifeste avec beaucoup de timidité. Comme l'a souligné notre collègue Daniel Reiner, il y a une sorte de balkanisation de l'industrie européenne de la défense. Notre collègue Yves Fromion a montré que nous avions désormais une boîte à outils. Maintenant il est nécessaire que ceux qui ont la capacité d'entraîner l'Europe, l'Allemagne, la France, l'Italie, l'Espagne s'en saisissent. Le pessimisme n'est pas engageant. Où était l'Europe en 1946, sinon dans un champ de ruine ? Heureusement qu'il y a eu des hommes politiques visionnaires, tels Jean Monnet, Robert Schumann, Alcide de Gasperi ou Paul-Henri Spaak, capables de se projeter au-delà de la ligne de crêtes.