Saluons ces visionnaires, alors que les crématoires étaient encore tièdes et les plaies entre les peuples loin d'être cicatrisées. Mais si l'Europe s'est construite c'est parce qu'il y avait une menace : l'Union soviétique. Ce n'est pas oublié à Prague, ni à Varsovie. Aujourd'hui, il n'y a plus de menaces pour nous contraindre à agir. La Russie n'en veut pas à l'Europe ; ses défis sécuritaires sont ailleurs. Ce qui fait défaut aujourd'hui pour construire l'Europe, c'est l'absence d'ennemi. Vous n'aurez d'esprit de défense européen, que le jour où vous aurez un ennemi. Si l'Iran demain acquiert une vraie capacité nucléaire, cela va peut être changer la donne. Mais sera-t-il encore temps ?