La crise espagnole n'a pas pour origine son secteur financier qui est bien régulé par une Banque d'Espagne rigoureuse. Le secteur bancaire est contrasté, avec des grandes banques internationales dont l'exposition au risque espagnol est réduite et des banques plus locales. Les caisses d'épargne constituent une puissance politique et économique bien supérieure aux caisses françaises. Elles représentent les structures économiques et la culture politique des différents territoires. Elles ont été très investies dans le crédit immobilier et le crédit aux petites et moyennes entreprises, et certaines se sont trouvées dans des situations très délicates. La restructuration passe par des regroupements parfois autoritaires et une recapitalisation lorsque c'est nécessaire. En ce sens, on peut parler de centralisation plutôt que de nationalisation.