Intervention de Dominique Voynet

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 7 février 2006 : 1ère réunion
Union européenne — Audition de Mme Catherine Colonna ministre déléguée aux affaires européennes

Photo de Dominique VoynetDominique Voynet :

se référant au vote imminent, par le Parlement européen, de la directive dite « Bolkestein », a rappelé que ce texte avait été qualifié de « déséquilibré » par la ministre elle-même, lors du dernier conseil « marché intérieur ». Elle s'est demandée si les dérogations au principe du pays d'origine ainsi que les possibilités, pour chacun des Etats, de renforcer la protection de certains secteurs pouvaient désormais être considérées comme satisfaisantes. Elle a souhaité savoir si les parlementaires français siégeant au Parlement européen pourraient voter ensemble dans le sens préconisé par le gouvernement. Evoquant ensuite la tentative d'offre publique d'achat (OPA) dont fait l'objet la société Arcelor, elle a considéré que la notion de « patriotisme économique » était certes difficile à expliquer, mais que le secteur de la production d'acier restait hautement stratégique, non seulement en raison de sa forte intensité capitalistique, mais aussi de la consommation d'énergie qu'il induit. Il conviendrait donc que la France prenne des initiatives en faveur du développement d'une véritable politique européenne de l'énergie et des matières premières, rappelant à cet égard que l'Europe s'était construite dès 1951, autour, précisément, d'une communauté européenne du charbon et de l'acier. Enfin, elle a souhaité savoir comment le discours du Président de la République à l'Île Longue sur la doctrine nucléaire française avait été perçu par les partenaires européens de la France et comment l'offre relative à la dissuasion nucléaire avait été reçue.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion