Intervention de François Autain

Commission des affaires sociales — Réunion du 15 décembre 2010 : 1ère réunion
Organisation de la recherche et perspectives en matière de prévention et de traitement de l'obésité — Présentation du rapport établi au nom de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques opecst

Photo de François AutainFrançois Autain :

Je félicite Mme Bout pour son excellent rapport. Mais doit-on considérer l'obésité comme une maladie ? Certains ont tendance à tout médicaliser - la vieillesse, la ménopause... -, non sans arrière-pensées puisque cela permet de vendre des médicaments ou des régimes... Car il faut parler non seulement des médicaments qui rendent obèse, mais aussi de ceux qui sont censés traiter l'obésité. Je ne citerai aucun laboratoire...

La baisse des prix agricoles est avérée, mais le consommateur n'en profite pas ! Les classes populaires ne peuvent plus se permettre d'acheter des fruits ou des légumes.

Vous avez suggéré que rester devant un écran rendait obèse. Est-ce à dire que l'obésité pourrait devenir une maladie professionnelle ? Beaucoup de gens travaillent aujourd'hui sur un ordinateur.

Les enfants, avez-vous dit, sont exposés à la publicité. Mais le législateur reste incapable de trancher entre les intérêts de l'industrie agroalimentaire et l'intérêt public. Le bandeau obligatoire n'est qu'un cache-sexe, destiné à se donner bonne conscience.

Vous avez parlé du rôle de l'allaitement maternel : je serais heureux de connaître vos références. Veillons à ne pas culpabiliser les mères qui n'allaitent pas.

Je terminerai par une touche d'humour : je ne conseillerais pas à des obèses de monter six étages, au risque d'avoir un infarctus !

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