Après avoir remercié le ministre de son action pour conjurer l'épidémie de FCO, M. Gérard Bailly a souligné la vulnérabilité des exploitations agricoles en matière sanitaire, climatique et économique. Appelant à la mise en place, à l'occasion du bilan de santé de la PAC, de dispositifs permettant de réagir aux crises en adaptant de façon rapide le soutien aux divers types de production selon leurs besoins, il a fait remarquer la brutalité du retournement de conjoncture dont avait été l'objet l'agriculture mondiale depuis l'année passée. Il a estimé que les objectifs fixés dans le « Grenelle de l'environnement » en matière d'autonomie énergétique des exploitations nécessiteraient d'importants investissements, dont devraient tenir compte ses traductions législatives et financières. Il est convenu qu'il serait difficile d'éviter la suppression future des quotas laitiers, mais qu'il faudrait qu'elle soit progressive afin d'éviter toute déstructuration de la filière. Rapportant l'inquiétude des éleveurs de montagne, il a insisté sur la distinction à maintenir entre la prime herbagère agri-environnementale (PHAE), octroyée au-delà des seules zones de montagne, et l'indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN), qui relève d'une autre logique. Considérant qu'il valait effectivement mieux sortir le dossier agricole des négociations de l'OMC, il s'est demandé si l'ampleur des contraintes pesant sur la filière élevage, notamment le niveau élevé du cours des céréales, n'allait pas entraîner une conversion de très nombreuses exploitations vers d'autres productions.