a souhaité voir intégrés les enjeux environnementaux et de société, notamment ceux touchant à la place de la viande rouge dans l'alimentation humaine, dans la politique d'aide à l'élevage. Estimant que les groupes de pression défendant les productions végétales étaient aujourd'hui bien plus puissants que ceux des productions animales, en France comme en Europe, il a fait remarquer la différence d'approche américaine dans le domaine agricole, les Etats-Unis s'attachant plus à sa dimension commerciale qu'à sa fonction productive. Se félicitant à cet égard de ce que le ministre ait rappelé que le commerce ne crée pas en lui-même de production, il a regretté que la France n'ait pas accordé plus d'importance aux personnes qu'elle déléguait dans des institutions stratégiques, comme l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Appelant à durcir les négociations en matière de quotas laitiers, tant pour des motifs d'aménagement du territoire que parce que le marché ne reflète pas naturellement, dans cette filière, ses structures de production, il s'est déclaré favorable à l'agriculture bio dès lors que ses objectifs demeurent réalistes. Ainsi, la moindre productivité de ce type d'agriculture par rapport à celle de nature conventionnelle devrait dissuader de vouloir l'étendre à l'ensemble des surfaces utiles, sous peine de ne pouvoir nourrir une population mondiale en accroissement structurel. Enfin, il a souligné que les changements de direction au sein du ministère de l'agriculture et de la pêche, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), auraient des conséquences notables sur le traitement respectif à long terme des secteurs des productions végétales et animales.