a souligné la responsabilité de tous, dans l'exigence de confiance vis-à-vis des marchés financiers : selon elle, le défaut de liquidité de DEXIA a été aggravé par l'évocation, dans un quotidien, d'une possible augmentation de capital de 7 milliards d'euros. Elle a cité l'exemple du groupe FORTIS, dont le plan de reprise avec la Belgique et les Pays-Bas, est l'illustration d'une action coordonnée au niveau européen.
Elle a souligné la différence de situation de DEXIA, qui présente un total de bilan de 650 milliards d'euros, et dont la holding relève du droit belge, avec trois filiales, française, belge et luxembourgeoise, tandis qu'une autre entité - FSA - est régie par le droit américain. Elle a rappelé que le superviseur français, prévenu par le superviseur belge, avait souligné le 29 septembre 2008 le besoin impératif de recapitalisation - ré-estimé à 6,4 milliards d'euros - pour que DEXIA « passe la journée du mardi 30 septembre 2008 ». Dans ce contexte, elle a justifié l'intervention de l'Etat et de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), en liaison avec les autorités belges et luxembourgeoises, pour assurer la pérennité du financement des collectivités territoriales et éviter la défaillance systémique du septième groupe bancaire français.
a ensuite décrit les recapitalisations décidées au profit de la holding de tête de DEXIA, à savoir 3 milliards d'euros apportés par les personnes publiques belges et également 3 milliards d'euros par les parties françaises, répartis en 2 milliards d'euros souscrits par la CDC et 1 milliard d'euros apportés par l'Etat français. A cet égard, elle a rappelé que la part cumulée de la CDC, de l'Etat français et de la Caisse nationale de prévoyance (CNP) s'élevait à 28 % du capital, ce qui dépasse, en droit belge, la minorité de blocage au sein de la holding de tête.