a tout d'abord rappelé que les chambres d'agriculture sont peu impliquées dans la formation initiale, à l'exception de quatre ou cinq chambres organisant des formations dans le champ de l'apprentissage ainsi que, sur le plan national, de l'école d'ingénieurs des chambres d'agriculture, installée à Rouen, qui compte actuellement quatre cent cinquante élèves ingénieurs.
La plupart des chambres d'agriculture s'investissent en revanche dans la formation continue en contribuant à la construction des actions des centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA), des lycées agricoles, des maisons familiales et en mettant en oeuvre des stages de formation. Les chambres d'agriculture sont aussi impliquées dans la formation par le biais du fonds de formation des exploitants, Vivéa, au comité national duquel l'APCA participe activement, tout comme elle est impliquée dans le fonctionnement des comités départementaux ou régionaux du fonds. En ce qui concerne la formation des salariés d'exploitations, les chambres d'agriculture réalisent des formations pour le Fonds national d'assurance formation des salariés des exploitations et entreprises agricoles (FAFSEA), où la représentation des employeurs est assurée par la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). Il a précisé que les services de formation d'environ vingt-cinq chambres d'agriculture ont reçu une certification « formation ».
Au plan financier, il a signalé que les chefs d'exploitation paient une cotisation de 19 euros par an à Vivéa, ce qui représente une recette de 21 millions d'euros au plan national. Les formations délivrées par ce fonds sont souvent cofinancées dans un cadre régional ou européen. Une baisse relativement importante du nombre des exploitants cotisants est constatée à l'heure actuelle, ce qui va rendre nécessaire la recherche de recettes nouvelles et une meilleure utilisation de l'outil.
a conclu son exposé introductif en indiquant que, depuis 1972, la volonté de former les chefs d'exploitation, au niveau minimum de technicien, en relation avec la problématique du développement et celle de la recherche, constitue un axe essentiel de l'action des chambres d'agriculture. La formation initiale permet la plupart du temps d'acquérir ce niveau, qui peut aussi être atteint par le biais de la formation continue.
Il a enfin précisé que les exploitations agricoles, sauf dans le secteur de la viticulture ou celui des fruits et légumes, appartiennent à la catégorie des très petites entreprises. L'agriculture recourt aussi beaucoup aux contrats à durée déterminée.
Interrogé par M. Jean-Claude Carle, président, M. Rémi Bailhache a ensuite indiqué, en ce qui concerne le remplacement des chefs d'exploitation, que certaines exploitations pouvaient servir à conforter des jeunes agriculteurs installés à proximité, ou à renforcer d'autres exploitations dans le cadre d'une agriculture sociétaire ou d'un groupement agricole d'exploitation en commun (GAEC). Il a fait observer que les exploitations qui se libèrent aujourd'hui, souvent plus « professionnelles » que par le passé, sont dotées d'une meilleure rentabilité économique. Il a également évoqué l'objectif qui consiste à apporter aux jeunes agriculteurs souhaitant s'installer une équivalence de qualité de vie avec les autres catégories socioprofessionnelles, ce qui intéresse des jeunes issus de plus en plus fréquemment de milieux non agricoles et souhaitant s'installer. Soulignant la nécessité de leur faire découvrir le métier réel, il a signalé qu'une caractéristique du secteur agricole réside dans l'accompagnement tout au long du parcours d'installation et au-delà, ce qui débouche sur des réussites plus nombreuses que dans d'autres secteurs.