a indiqué que les manifestations et les provocations à l'égard de la communauté internationale s'étaient multipliées depuis le début de la semaine. Les « jeunes patriotes » conduisent des manifestations, mais qui, fait notable par rapport aux événements de 2004, ne sont pas suivies par la population. Elle a précisé que le groupe de travail international n'avait pas dissous l'Assemblée nationale ivoirienne, mais avait simplement constaté l'échéance de son mandat, depuis plus d'un mois. Une prochaine réunion du Conseil de sécurité pourrait mettre en application le régime de sanctions personnelles, dont le principe a déjà été posé par une résolution antérieure du Conseil de sécurité. Il n'y a donc pas de provocation de la part de la communauté internationale et les manifestations actuelles ont été, à l'évidence, préparées bien avant la réunion du groupe de travail, avec l'objectif de déstabiliser le Premier ministre, M. Charles Konan Bany.
La ministre a rappelé que le mandat de la force Licorne, actuellement composée de quatre mille hommes, comportait deux aspects. Tout d'abord, le soutien à l'ONUCI, la force des Nations unies, forte de sept mille hommes et, ensuite, la protection des ressortissants français et de ceux des Etats tiers. Actuellement, on n'observe pas cependant de menaces physiques à l'égard d'étrangers. Les objectifs de la France sont exactement ceux de la communauté internationale. Il s'agit d'organiser une élection présidentielle transparente à la fin d'octobre 2006 et qui soit reconnue par tous, tant la situation politique pèse sur l'économie du pays et sur la population ivoirienne. Le risque de partition du pays menace le continent entier, qui risquerait de basculer dans une crise généralisée.
a estimé qu'un retrait des troupes françaises, tel que le demandent les « jeunes patriotes », entraînerait celui des troupes de l'ONUCI et qu'en ces circonstances, le courage véritable consistait à tenir le cap, face aux provocations.