Je partage l'analyse d'Alain Vasselle. Malgré nos efforts pour réduire les dépenses, nos comptes sociaux seront encore déficitaires, chacun en convient. Et laisser courir la dette sociale, c'est menacer tout l'édifice car nous devons continuer à trouver, sur les marchés financiers, des financeurs de notre dette sociale et notre trésorerie. Laisser l'Acoss gérer la dette est dangereux, c'est pourquoi nous avons décidé de la faire reprendre par la Cades, au prix d'un allongement de sa durée de vie ; cela nous est apparu comme la moins mauvaise des solutions.
Je comprends d'autant mieux les remarques de MM. Vasselle et Jégou que notre commission des finances a adopté ce matin, à mon initiative, un amendement au projet de loi de financement qui augmente le taux de CSG sur les revenus du capital jusqu'au niveau du taux de prélèvement sur les revenus du travail. Cet amendement, certes iconoclaste, adopté à l'unanimité de notre commission des finances, représente 5 milliards d'euros et la ressource est pérenne. Cette mesure apportera du réconfort à M. Warsmann, dont on connaît la position sur ce texte.