Concernant les transferts technologiques, nous sommes effectivement contraints d'y recourir si l'on ne veut pas être exclu des marchés à fort potentiel tels que la Chine, le Brésil, la Russie ou la Roumanie.
Concernant le développement du véhicule électrique, le groupe Renault s'est fortement engagé en y consacrant plusieurs milliards d'investissement. Le sujet a été très présent au Mondial de l'automobile, ce qui conforte notre stratégie. Le défi à relever concerne l'autonomie des batteries. Le groupe Bolloré s'est engagé sur cette voie ainsi que nos différents partenaires, mais il ne faut pas se tromper de direction. Nous sommes convaincus qu'il nous faudra coopérer dans ce domaine avec Peugeot PSA, au moins pour se mettre d'accord sur le choix des infrastructures. Pour pouvoir vendre ces véhicules partout en Europe et dans le monde, il faudra que les systèmes de recharge soient compatibles. C'est la masse qui permettra d'infiltrer les marchés. Nos voisins allemands sont d'ailleurs beaucoup mieux organisés que nous pour parler d'une seule voix : constructeurs et fournisseurs parviennent à se mettre d'accord sur une stratégie de filière. De notre côté, une association avec Daimler est en cours : nous sommes complémentaires pour développer les marchés des petites et des grosses voitures.