Intervention de Philippe Rosier

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 9 mars 2011 : 1ère réunion
Marché des quotas d'émission de gaz à effet de serre — Table ronde

Philippe Rosier, président d'Orbeo :

Je dirige à la fois Orbeo et Rhodia energy services, deux sociétés leaders sur le marché du carbone.

Je tiens, moi aussi, à souligner au préalable que le système communautaire d'échange de quotas d'émission (SCEQE) est un succès déjà copié dans plusieurs endroits du monde (Nouvelle-Zélande, Californie, Tokyo, des Etats du nord-est des Etats-Unis ou la Corée), la Chine nous observant aussi avec intérêt, tant il est vrai que ce système a permis à l'Europe d'être la seule entité au monde à s'inscrire dans la trajectoire fixée à Kyoto.

Ceci étant rappelé, les opérateurs ont actuellement besoin d'être rassurés. Je partage ce qui a été dit jusqu'à présent, mais j'insisterai particulièrement sur l'importance capitale du signal politique. Soyez conscients que c'est le premier signal que regardent tous les acteurs car le SCEQE est une pure création politique. Ce soutien passe par le verbe, les pouvoirs publics ne devant pas donner l'impression d'hésiter entre ces deux outils que sont les quotas et une « taxe carbone » qui s'appliquerait aux industriels du marché, et il passe aussi par la promotion du SCEQE au niveau international. Tandis que des outils du même type peuvent émerger dans le monde, la voix de l'Europe est essentielle et, le cas échéant, il faudra imaginer des connexions entre ces différents systèmes.

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