Compte tenu des difficultés de fonctionnement d'un organisme hybride devenu plus politique que technique, M. Christian Noyer a acquiescé au principe, proposé par M. Jean Arthuis, président, d'une suppression du comité monétaire dont les membres demeureraient intégrés au conseil général. M. Jean Arthuis, président, a précisé qu'en conséquence il entendait prendre une telle initiative à l'occasion de la prochaine discussion du projet de loi de modernisation de l'économie.
Sur la situation économique, M. Christian Noyer a montré que la baisse des prix immobiliers aux Etats-Unis pesait sur la consommation des ménages, tout en rééquilibrant la balance commerciale américaine.
Notant que les pays émergents étaient restés dynamiques, il a relevé la bonne tenue du taux de croissance économique dans la zone euro. Il a montré les difficultés de prévision du taux de croissance de la France, en raison de fortes variations conjoncturelles, caractéristiques d'une période d'incertitude : une croissance 1,5 % à 2 % était très probable, compte tenu de la bonne conjoncture fin 2007 et début 2008, mais les chocs externes - notamment les prix du pétrole et des produits alimentaires - pesaient sur la consommation et, donc, sur la croissance.
Il a ainsi souligné le caractère passager du pic d'inflation, lequel, nonobstant le sentiment dominant, devrait être ressenti comme tel par les consommateurs.