Rappelant que le Conseil européen de mars 2007 avait fixé des objectifs ambitieux en matière de réduction des gaz à effet de serre, ce qui s'était ensuite traduit par la présentation du paquet « Energie climat », M. Hubert Haenel, président de la délégation pour l'Union européenne, a jugé que les propositions de la Commission européenne, notamment en matière d'objectifs chiffrés, constituaient un bon équilibre pour les futures négociations. Il a néanmoins pointé les risques d'effets pervers liés aux objectifs de réduction des émissions de CO2, les « fuites de carbone », qui pourraient conduire les entreprises à délocaliser leurs activités hors de l'Union si ces contraintes environnementales étaient trop importantes. Dans ces conditions, l'Union européenne perdrait des emplois et ne favoriserait pas la diminution des émissions de dioxyde de carbone au niveau mondial. Il a ainsi considéré indispensable la participation et l'engagement des grands pays émergents que sont l'Inde et la Chine aux négociations internationales sur le changement climatique. Il s'est donc demandé si l'Union pouvait se contenter d'être exemplaire et s'il n'était pas nécessaire d'envisager la définition de mesures contraignantes, notamment de dispositifs d'ajustement aux frontières.