tout en se félicitant de la volonté exprimée par l'Union européenne de parler d'une seule voix en matière d'énergie, a déploré qu'en pratique, les Etats membres suivent des politiques divergentes, à l'image des oppositions sur la question de l'énergie nucléaire, de manque de coordination entre Etats membres au sujet de la construction de nouveaux gazoducs alimentant l'Europe ou encore « l'incohérence » des positions de ces mêmes Etats vis-à-vis de la Russie.
A propos du souhait de M. Andris Piebalgs qu'une partie du gaz consommé par l'Europe provienne d'Asie centrale, M. Aymeri de Montesquiou a regretté les occasions manquées par l'Union européenne ces dernières années afin de conclure des partenariats avec les pays riverains de la mer Caspienne. La Russie, qui a depuis conclu des accords avec ces mêmes pays, est à présent « incontournable ». Dès lors, quel type de relations l'Union européenne souhaite-t-elle entretenir avec la Russie et est-il envisagé de faire évoluer l'accord de coopération et de partenariat signé à Corfou le 24 juin 1994, dit « protocole de Corfou » ?
Enfin, dans un tel contexte, une séparation patrimoniale entre producteurs d'électricité et de gaz et gestionnaires de réseaux de transport pourrait aboutir à un affaiblissement des groupes industriels européens face à Gazprom.