Comment est-on arrivé à cette extrémité ? Depuis longtemps, l’Union européenne donne l’impression d’hésiter, de douter. Les mesures ont été adoptées sous la pression des circonstances et non dans l’enthousiasme d’un projet tourné vers l’avenir.
De plus, face à une possible débâcle annoncée – que je ne souhaite pas –, les responsables européens ont rivalisé de propositions technocratiques, lointaines, inadaptées et souvent insuffisantes. Il suffit d’observer la situation telle qu’elle se présentait avant l’été : en juillet, le Fonds européen de stabilité financière apparaissait déjà comme insuffisant et limité.
Nous sommes sans cesse en retard d’une ou plusieurs batailles, et nous observons aujourd’hui un complet décalage entre la violence des attaques spéculatives, d’une part, et les réponses des institutions économiques et politiques, d’autre part.
Le politique ne peut plus continuer à être à ce point en décalage et en retard avec l’économique, le monétaire et le financier. N’oublions jamais ce principe de base : au final, c’est bien le politique qui doit imposer sa loi aux marchés.