La crise que nous traversons est grave, mais celle de 1929 a duré dix ans et s'est traduite par une perte de 50 % de pouvoir d'achat pour nos compatriotes. Cela devrait nous commander la plus grande modestie dans nos analyses et nos prévisions.
Pour le reste, je pense que l'on ne peut parler des finances sans les relier à l'économie et je souhaiterais à ce propos mettre en garde contre certains discours entendus à propos de l'impôt sur les sociétés, qui semblent oublier le rôle moteur joué par les entreprises du CAC 40 dans l'économie nationale, alors qu'elles sont confrontées à une concurrence mondialisée. Ces sociétés ont des projets à long terme. Quant au Japon, il a une dette considérable de 200 % du PIB, et fait marcher la planche à billets. Les salaires et les retraites ont baissé de 10 % et de 20 %. La critique est aisée, mais l'art est difficile.