Notre commission a déjà évoqué les rémunérations extravagantes du secteur financier comme l'une des causes de la dérive de 2007-2008, et elle a tenté de limiter ce type de pratiques sans y être complètement parvenue comme en témoignaient encore récemment les difficultés rencontrées lors de l'examen du troisième projet de loi de finances rectificative.
Certes, la dette de l'Allemagne est plus importante que celle de l'Espagne, mais elle bénéficie d'une crédibilité bien supérieure, même si elle n'est parvenue, il y a deux semaines, qu'à lever 3,6 milliards d'euros sur les 6 qu'elle sollicitait des marchés. Son modèle économique n'est plus ce qu'il était, car trop lié commercialement à l'Europe, et il est frappé à la fois par une croissance démographique négative, et un alourdissement de son endettement.
Elle était d'ailleurs concernée par l'avertissement lancé très récemment par l'agence de notation Standard & Poor's aux pays de la zone euro au vu de deux indicateurs, que sont les perspectives de croissance et la crédibilité des politiques menées.