Vous indiquez dans vos précédents rapports que vous avancez sur un projet d'université d'entreprise. Il serait utile de nous informer de ce projet important, qui met en place une nécessaire formation des salariés.
Vous vous félicitez ensuite de l'augmentation de l'audience de Radio France ; comment l'expliquez-vous ? Sur l'année 2010, on avait constaté une baisse de l'audience de France Musique qui passait à 1,3 %. Cette tendance a-t-elle été confirmée ou y a-t-il eu une rectification au premier semestre 2011, et si ce n'est pas le cas, qu'envisagez-vous pour inverser cette tendance ?
Nous avions, par ailleurs, déjà échangé ensemble sur l'objectif de capter plus particulièrement les publics jeunes. Au-delà du renforcement du seul Mouv' comme vecteur essentiel de cette ambition, comptez-vous développer des offres pour les attirer sur l'ensemble des stations ?
Il apparaît également dans l'indicateur 8.1 que des blocages existent encore au niveau de la parité hommes-femmes. Que faites-vous pour y remédier ?
Enfin, j'ai auditionné l'intersyndicale de Radio France, qui représente les journalistes mais aussi les autres métiers. Je ne prends pas à mon compte leurs propos, mais j'ai eu le sentiment d'un « ras-le-bol » fort concernant le dialogue social. Le problème vient sans doute d'une conjonction entre les évolutions du métier en général, et le poids de ce chantier qui n'en finit pas - les relogements, les conditions de travail détériorées... L'intersyndicale m'a parlé de la convention que vous avez citée, qui laisse planer une incertitude sur l'avenir. Les personnels sont soumis à beaucoup de stress et ont le sentiment qu'ils ne peuvent plus faire leur métier comme avant, en tout cas plus de manière aussi approfondie. Avant, il y avait une certaine fierté à ne pas être soumis à la même pression que dans le privé. On peut en sourire et penser qu'ils demandent un confort exagéré, mais il me semble que la situation est préoccupante. Des syndicats de sensibilités très différentes ont d'ailleurs un discours commun. Le problème est d'autant plus important que la force de Radio France repose justement sur ses personnels et sur la qualité de leur travail. C'est avec leur enthousiasme, leur volonté de bouger les lignes, que Radio France continuera à gagner.