En application du cinquième alinéa de l'article 13 de la Constitution, nous procédons à l'audition de M. Bernard Bigot, candidat aux fonctions d'administrateur général du commissariat à l'énergie atomique (CEA). Cette étape est obligatoire avant la nomination par décret en conseil des ministres.
Je dois vous rappeler que, en application de la loi du 23 juillet 2010, il ne peut pas y avoir de délégation de vote. En outre, le dépouillement devant être effectué simultanément à l'Assemblée nationale et au Sénat, il aura lieu demain vers midi trente après l'audition de M. Bernard Bigot par les députés.
Aux termes de l'article 13 de la Constitution, le président de la République ne pourra procéder à une nomination si l'addition des votes négatifs de chaque commission représente au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés dans les commissions compétentes des deux assemblées.
Je voudrais, quant à moi, vous interroger, M. Bernard Bigot, vous qui avez occupé la fonction de Haut commissaire à l'énergie atomique en 2003 avant de devenir administrateur général du CEA le 9 janvier 2009 - vous êtes un récidiviste - sur la stratégie que poursuit le CEA. Sachant que le Commissariat est actionnaire à 73 % d'Areva, quelle est votre analyse de la filière nucléaire française ? J'en viens à un sujet ô combien neutre : quelle est la place du nucléaire dans notre fourniture en électricité ? Qu'en est-il du coût du démantèlement des sites nucléaires les plus problématiques ? Quid des énergies alternatives ? S'agissant des compétences du CEA, son changement de dénomination et la nomination auprès de vous de Jean Therme comme directeur délégué aux énergies renouvelables, dont je salue l'action à Grenoble, illustrent-ils un changement de cap ?