Mais reconnaissez avec moi, monsieur Néri, que le relèvement de 5, 5 % à 19, 6 %, aurait eu un effet sur le travail au noir.
Dans certaines professions, et pendant très longtemps dans le secteur de la restauration avant que ne lui soit appliqué le taux réduit, le travail au noir avait des effets absolument catastrophiques, d’abord, pour les comptes de la sécurité sociale, vous avez raison, monsieur Néri, mais aussi – vous ne l’avez pas dit, mais cela sous-tendait vos propos – pour un certain nombre de personnes qui étaient exploitées.
Souvenez-vous, quand j’étais député, j’avais fait adopter à l’unanimité un amendement à l’Assemblée nationale et j’étais un de ceux qui se battaient contre l’exploitation, notamment dans la restauration, d’un certain nombre d’étrangers, travailleurs clandestins.
J’avais d’ailleurs fait voter un autre amendement – lui aussi à l’époque adopté à l’unanimité – pour permettre la régularisation au cas par cas, parce qu’ils avaient un travail, d’un certain nombre de travailleurs étrangers.
Sur ces sujets, nous pouvons, me semble-t-il, nous retrouver.
Je souhaite simplement attirer votre attention sur le fait que le passage de 5, 5 % à 7 % ne déstabilisera pas le secteur de la restauration et ne recréera pas un appel d’air en faveur du travail au noir.