Je m'étonne qu'à travers la constitution de l'Institut français on n'ait pas cherché à réorienter un certain nombre de choses qui, déjà dans le cadre de l'Association française d'action artistique (AFAA) puis de CulturesFrance, posaient problème, notamment des difficultés à marier action publique, partenariats et mécénat dans le domaine de l'action culturelle extérieure. Je rappelle que rendre une manifestation culturelle de grande ampleur, telle que des années culturelles croisées, aussi dépendante d'une conjoncture politique, comme cela a été récemment le cas avec l'annulation de l'année du Mexique en France, risque de refroidir les mécènes.
J'ajoute que, pendant longtemps, la direction du livre rattachée à l'AFAA avait conduit une politique assez ambitieuse en matière de diffusion des revues scientifiques et intellectuelles, en les aidant au travers d'abonnements contractés par le ministère des affaires étrangères auprès de ces revues, dont les numéros étaient par la suite distribués aux instituts culturels et médiathèques à l'étranger. Aujourd'hui, cette ressource s'est commue en aide à la traduction, essentiellement en russe, en espagnol ou en chinois. Je doute que cette méthode aille véritablement dans le sens d'une diffusion efficace de nos revues scientifiques françaises les plus emblématiques et qu'elle réponde aux besoins concrets de notre production intellectuelle dans ce domaine.
Je ne sens pas dans ce COM une volonté affirmée de mettre en place un nouveau cadre d'action pour le rayonnement de notre culture à l'étranger.