Nous ne portons pas, aujourd'hui, un jugement sur l'Institut français, ni sur l'ambition qu'il porte, ni sur l'attachement qui est le nôtre pour cet opérateur. Nous portons un commentaire sur un document stratégique qui nous a été remis dans des conditions plus que complexes. J'entends bien qu'il n'y a pas d'animosité de l'Alliance française à l'égard de l'Institut.
Vous êtes nombreux à insister sur la coopération décentralisée dans le domaine culturel : on aurait aimé une stratégie plus claire en la matière ou au moins des références dans le document à des autorités ou structures existantes dans ce domaine, telles que l'ambassadeur délégué à la coopération décentralisée ou encore la délégation à l'action extérieure des collectivités territoriales du ministère des affaires étrangères et européennes.
Monsieur Gattolin, vous évoquez la nécessité de ne pas laisser les aléas diplomatiques remettre en cause la continuité des liens culturels et de l'image de la France à l'étranger. On me dit également que celui qui a tenu la plume dans la rédaction de ce COM a été le Quai d'Orsay lui-même et non pas l'Institut français. En outre, la politique de traduction à laquelle vous faites référence figure bien dans le COM, pour autant les moyens financiers correspondants ne sont pas précisés.
S'agissant de l'articulation entre alliances françaises et Institut français, ou de l'articulation entre CNRS et Institut français, nous avons des outils ponctuels de coopération, limités dans leur portée et qui ne concernent que des mesures circonscrites comme le plan « Médiathèques », par exemple, dont les fonds sont répartis à parité entre les alliances françaises et les instituts français à l'étranger.