Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale publié en 2008, sur lequel s'est fondée la loi de programmation militaire, avait prévu sa propre réactualisation à mi-parcours, soit avant la fin de l'année 2012. Mais des évènements importants sont intervenus depuis trois ans, évènements que la plupart d'entre nous n'avaient pas prévus et qui, sans en bouleverser totalement l'analyse, appellent effectivement une évolution du contenu de ce Livre blanc.
C'est dans ce cadre qu'en qualité de secrétaire général de la sécurité et de la défense nationale, vous avez été chargé par le Président de la République de procéder à une première étude sur les évolutions du contexte stratégique dont vous venez nous présenter aujourd'hui les conclusions.
Quant à notre commission, elle s'est, depuis les récentes élections sénatoriales, efforcée d'apporter sa contribution à ce débat important et passionnant.
Plusieurs de nos commissaires ont ainsi suivi les travaux de vos quatre groupes de travail, sans avoir l'ambition de couvrir tout le champ des sujets que vous aviez identifiés. Il n'est donc pas exclu qu'ils puissent, à l'occasion des questions qu'ils vous poseront, vous livrer d'ores et déjà les pistes de réflexions issues de ces travaux, ces derniers étant aujourd'hui achevés et la synthèse devant vous parvenir demain ou après-demain, afin que vous puissiez éventuellement en tenir compte avant de finaliser votre rapport.
J'ai cru comprendre que cela serait d'autant plus possible que la remise de vos propres conclusions ne serait plus attendue pour la fin de cette année, mais plutôt pour le tout début de 2012.
L'ensemble des membres de la commission considère que la défense et la sécurité nationale ne sauraient être regardées comme des variables d'ajustement, et que ceci nécessite que nous soyons, vis-à-vis de nos concitoyens, très précis dans la définition des objectifs et des moyens assignés à ces politiques. L'exercice qui vous a été confié et votre venue devant notre commission revêtent donc pour nous une importance toute particulière au regard de cette exigence démocratique.