Le Prisme est le syndicat des entreprises d'intérim, lesquelles représentent 550 000 équivalents-temps plein travaillés et 40 000 recrutements en CDI, soit 10 % de la création nette d'emplois. Notre métier sert le pays, d'autant que les embauches sous statut précaire donnent souvent lieu à une consolidation ; 27 % des intérimaires sont finalement embauchés en CDI. Notre chiffre d'affaires est composé pour 85 % de masse salariale, si bien que nous sommes propulsés bien tristement champions de France des perdants. Le ministre, à l'époque, avait annoncé qu'il n'y en aurait pas... Nos 1 200 entreprises de tailles diverses et leurs 6 500 agences irriguent l'ensemble du territoire. Depuis la loi Borloo, elles ont pris des parts importantes sur le marché du recrutement. Or pour 95 % de nos entreprises, il faut parler non pas d'augmentation mais d'explosion de l'impôt : 700 % ! Les marges étant faibles, c'est entre un quart et la moitié de celles-ci qui ont été dégradées et l'on déplore 180 cessations d'entreprises depuis la mise en oeuvre de la réforme il y a un an et demi, dans une période où l'emploi suscite pourtant bien des préoccupations... Nous sommes de bons citoyens, nous ne demandons pas un retour en arrière, mais au moins que le délai de mise en oeuvre de la réforme soit étalée non pas sur cinq mais sur huit à dix ans : elle serait alors plus acceptable.