Nous entendons souvent dire que le secteur des services n'est pas délocalisable. Certes, mais il peut mourir. Le secteur de l'intérim a connu la crise la plus grave depuis sa création : 30 % d'activité en moins et 120 000 ETP remis sur le marché. Pourtant, nous avons réussi, à force de pugnacité, à retrouver en un an et demi notre niveau d'avant crise alors qu'il nous avait fallu cinq ans lors de la crise de 1993. Or, quand une agence d'intérim ferme, c'est 150 ETP qui se retrouvent sur le marché du travail dont la moitié ne peut accéder à une autre agence. L'impact sur l'économie est loin d'être négligeable puisque notre rôle est d'aider les PME qui hésitent à recruter.
Nous demandons donc à bénéficier d'un étalement pour affronter la prochaine crise.