Comment expliquer de telles évolutions ? En 2009, le prix de l'énergie est retombé. Parallèlement, les crédits d'impôt ont été revus à la baisse. Si on peut le comprendre, il faut regretter les instabilités réglementaires ou fiscales, qui entrainent une grande confusion sur le terrain. J'ajoute que la filière, qu'il s'agisse des industriels ou des installateurs, est sans doute montée trop vite en puissance, évolution qui est à l'origine d'erreurs et de déceptions chez le client final. Enfin, il faut reconnaître que les procédures du titre V ont eu du mal à se mettre en oeuvre. Il a fallu ainsi deux ans et demi pour que les pompes à chaleur de service soient référencées. Les pompes à chaleur géothermiques, technologie qui existe depuis longtemps, ne sont toujours pas prises en compte. Par ailleurs, si l'innovation est supposée favorisée, les processus réglementaires sont de fait très longs. A mon sens, ces trois facteurs sont responsables à part égale de la chute du marché. Même analyse pour le chauffe-eau thermodynamique, solution potentielle, mais qui ne peut se mettre en oeuvre aujourd'hui, faute de titre V.
Quant à la VMC en collectif, elle n'est pas simple, étant entendu qu'il ne faut pas aller trop vite dans des solutions mal faites. A vouloir aller trop vite, on perd du temps, comme dans la célèbre fable. Il faut s'attaquer sérieusement au sujet, performance énergétique et enjeu de santé obligent. Dans les faits, les problèmes de qualité de l'air sont beaucoup plus concentrés en appartement qu'en maison. Allons-nous vers une étanchéité plus forte, avec les mêmes systèmes de ventilation, notamment sans double flux ? C'est un fait que les technologies performantes de ventilation ont un coût. Reste que l'enjeu de santé est au moins aussi important que l'enjeu énergétique.