En conclusion de ce débat, je ne peux que me réjouir de cette belle unanimité, surtout en raison de l’urgence qui a été évoquée.
Je rappelle simplement que la sonnette d’alarme avait été tirée par de nombreux acteurs et actrices du secteur de la santé et qu’il est dommage qu’il ait fallu attendre que la situation revête ce caractère d’urgence, en raison, notamment, de la censure du Conseil constitutionnel.
Je remarque également que le débat de ce soir ne s’est pas limité au cœur du texte, et je m’en réjouis. En effet, la proposition de loi ne portait que sur l’hôpital public et la place qu’y occupent les médecins ayant obtenu leurs diplômes à l’étranger. Or le débat a été beaucoup plus large – je remercie d’ailleurs Mme la secrétaire d’État d’avoir répondu longuement à toutes nos questions –, car il a porté sur de nombreux autres points : les maisons de santé, le secteur ambulatoire ou le recours à la coercition pour lutter contre la désertification médicale.
Nous devrions donc être amenés à nous retrouver le plus rapidement possible, sans doute après les échéances électorales qui nous attendent, pour un grand débat sur la santé publique, dans lequel nous n’oublierons pas non plus la santé mentale. En effet, nous attendons encore un texte portant sur ce sujet : il est en cours de discussion, le plan de santé mentale a été plus ou moins annulé, me semble-t-il, mais ce débat devrait nous permettre d’avancer ensemble. J’ajoute que ce secteur tend à concentrer les craintes de nos concitoyens, car de plus en plus de personnes rencontrent des difficultés à se soigner.
Pour conclure, je me réjouis de l’unanimité que nous avons su manifester ce soir. On peut reconnaître là le sens des responsabilités qui anime le Sénat : face à une situation d’urgence, il a fait la preuve de sa volonté d’assurer le fonctionnement du Parlement dans de bonnes conditions – on nous reproche parfois le contraire ! Ce soir, nous avons démontré la force de cette volonté et je tiens à vous en remercier, mes chers collègues !