Et pour être plus précis encore, nous pensons même nécessaire une loi approfondie, discutée entre tous – et pas seulement entre chasseurs – qui fixerait un véritable point d’équilibre sur la pratique de la chasse en France.
Un tel texte nécessiterait un débat serein, ce qui peut difficilement être le cas avec un texte présenté, comme par hasard, à trois mois de l’élection présidentielle. En effet, en marge de la proposition de loi dont nous débattons, les effets d’annonce politiques vont bon train !
Dans ses vœux récents au monde rural, le Président de la République a annoncé la couleur : il s’est prononcé en faveur d’un allégement des règles, afin d’assurer ce fameux « petit plaisir », qui, sans nul doute, ne sera guère partagé par les quelque deux cents oies cendrées sacrifiées sur l’autel électoral, sous couvert de « dérogation scientifique », au mépris total des arrêts du Conseil d’État et donc des règles européennes et nationales.
Et je ne parle pas des autres promesses faites aux chasseurs ce lundi, comme celle de lever immédiatement le moratoire sur le courlis et l’eider à duvet, ou celle d’une reprise de la chasse au vanneau huppé dès l’ouverture générale de la chasse…