Monsieur Gattolin, vous avez parfaitement le droit de défendre la position qui est la vôtre. Elle est légitime et vous honore, mais, vous le savez, je ne la partage pas du tout.
Nous sommes tous les deux élus des Hauts-de-Seine, et je comprends que votre vision de la chasse alto-séquanaise soit différente de celle des chasseurs qui sont attachés, dans les territoires ruraux, non seulement à la tradition, mais également à la culture de ceux-ci. Pour ma part, j’ai un profond respect pour ces territoires.
M. Carrère a rappelé que je suis attaché au sud-ouest de la France. Je suis né dans une ferme du Périgord, près de la Corrèze. Pardonnez-moi de vous le dire, monsieur Gattolin, mais j’ai appris à chasser à l’âge de quatorze ans avec mon grand-père, les chiens nous devançant, dans des petites propriétés périgourdines. Cette chasse n’a rien à voir avec d’autres pratiques, dont on pourrait parler. Je vis au quotidien dans ma famille et dans ce territoire rural l’attachement que les jeunes ont aujourd'hui pour cette tradition, qui se perpétue. Vous ne pouvez donc pas balayer d’un revers de main tout ce qui fait l’expérience et la vie de nos territoires ruraux.