Intervention de Gaëtan Gorce

Réunion du 23 janvier 2012 à 15h00
Répression de la contestation de l'existence des génocides — Vote sur l'ensemble

Photo de Gaëtan GorceGaëtan Gorce :

La passion que j’ai mise tout à l’heure dans mon propos a manifestement soulevé quelques réactions. Si mes paroles, par la confusion qu’elles ont pu susciter dans les esprits, ont choqué certains parmi nous, je le regrette. Mon objectif n’était pas de blesser qui que ce soit, au travers de la mémoire qu’il porte, de la souffrance qu’il ressent ou qu’il veut faire partager.

Il n’y a donc aucun doute pour moi, comme, me semble-t-il, pour l’ensemble de cette assemblée : ce dont nous parlons aujourd’hui, à savoir l’extermination des Arméniens en 1915, est bien un génocide.

J’ai simplement voulu indiquer que nous ne pouvons pas traiter les génocides les uns à l’égal des autres. Je ne dis pas qu’ils ne se valent pas ou que la souffrance ressentie n’est pas la même, mais je pense que chaque sujet doit être traité spécifiquement, dans sa singularité, avec le souci de toujours apporter à la fois une compassion et une réponse propres.

À mes yeux, la Shoah a laissé sur chaque homme une marque indélébile que nous ne saurons jamais effacer.

La liberté de vote qui nous est offerte me permet d’indiquer que je voterai contre ce texte.

Je me réjouis des débats que nous pouvons avoir et déplore les incompréhensions que, malheureusement, ils peuvent parfois susciter. Néanmoins, je pense que ce débat ne relève pas des groupes et des partis politiques. Chacun de nos concitoyens doit le vivre intimement dans son cœur, dans son esprit, et avoir sa réflexion propre. Nul ne doit pouvoir être empêché de le mener jusqu’à son terme.

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