Cette arrivée crée aussi des opportunités. En effet, nos chercheurs sont les premiers à étudier la biologie de cette espèce et à tenter de mettre au point des pièges sélectifs, par exemple par l’isolement de ses phéromones. Or ces chercheurs travaillent dans des conditions précaires : ils sont en perpétuelle recherche de financement, quand ils ne sont pas vacataires. C’est indécent et regrettable. En effet, si les introductions d’espèces ne sont pas un phénomène récent, elles se multiplient avec les échanges. Nous avons donc tout intérêt, me semble-t-il, à développer une ingénierie de pointe dans ce domaine.
Il faut se donner les moyens de lutter contre ces espèces, qui ont un impact environnemental, économique et sanitaire majeur, d’autant que, vous le savez bien, notre pays, via les collectivités insulaires d’outre-mer, où la faune et la flore sont particulièrement touchées par le phénomène, en est grandement victime.
Madame la ministre, je regrette les défaillances de l’information publique, la faiblesse des moyens consacrés à la recherche, les tergiversations liées à la mise en œuvre d’outils juridiques qui seraient adaptés à la lutte contre les dégâts causés par cet animal.
Je m’interroge sur les conséquences de cette situation. Notre pays ne pourrait-il pas, aux yeux de nos voisins européens, être considéré comme responsable de la prolifération du frelon asiatique, pour ne pas avoir consenti les moyens nécessaires pour l’appréhender, en anticiper et en limiter les effets ? §